Arriver en Russie sans rien connaître ou très peu de chose du pays c'est quelque chose. Pour ma part, je connais ce pays que par son histoire: la dynastie des Romanov, la révolution d'octobre, la seconde guerre mondiale, la guerre froide et la guerre actuelle avec l'Ukraine et ses stéréotypes!! JC connaît mieux, puisque c'est LA destination qu'il attend depuis que nous l'avons programmé en janvier. On aurait pu pour l'occasion apprendre quelques mots de la langue de Pouchkine, mais tout va si vite que l'on a pas eu l'occasion! On s'y mettra dans le transsibérien, on fera des cas concrets. On connaît tout de même deux mots: salut = privet et merci = spasibo! Alors, quand l'avion commence sa descente sur Moscou, j'ai pour la première fois depuis notre départ, la sensation étrange d'arriver en terre inconnue. Je ne reconnais pas cet horizon, la terre vue du ciel semble marron, grise, terne, en même temps le temps est maussade, ça n'aide pas! Il y a des forêts éparses et en même temps de grands espaces morts, c'est un décor étrange. Nous atterrissons sans grosses turbulences malgré le vent et perdons 25 degrés en faisant nos premiers pas sur le tarmac moscovite! Je dois vous avouer une nouvelle bourde : on a perdu une doudoune en route; et ici il fait 7 degrés, ça caille! C'est la série noire, on espère que ça va se terminer car ça commence à faire beaucoup et à jouer sur le moral des troupes...!
Notre arrivée au contrôle de police est assez folklorique. Nous devons prendre la file contrôle des passeports internationaux, tout ça écrit en cyrillique biensûr, puis des panneaux en anglais nous sauvent la vie, car personne, je dis bien personne ne parle anglais, ni l'hôtesse au sol, ni les flics et encore moins les russes. On passe 2h, oui, 2h pour atteindre le policier qui va nous contrôler! Et la ça ne rigole pas du tout!! Je lance un "good morning" avec un sourire. Pas un mot, il prend mon passeport, détaille chaque partie de mon visage, en 4 fois, puis regarde mon visa, et rentre mes données sur l'ordi, pour me donner un papier à signer. La scène dure bien 5 min. C'est assez déroutant, j'ai l'impression d'avoir commis une infraction dans son pays! Pas étonnant que la file d'attente soit si longue! Des mots clés raisonnent dans ma tête : contrôle, répression, politique de la terreur... Ok je psychote un peu là! Un même temps, on a pas dormi des masses depuis 36h une fois de plus!!
On récupère nos bagages, direction le centre ville! Ça grouille de partout, on prend le train lent à 2€ qui met plus d'une heure pour rejoindre Moscou ( contre 8€ le train express en 25min ). La banlieue de Moscou fait plutôt peur, comme toutes le banlieues des grosses villes!! Le paysage se succède entre bouleaux dénués de feuilles à gauche et logement gratte ciel type HLM à droite, du rêve quoi! Je pense déjà à toutes ses heures de transsibérien qui nous attendent... Au total 7j, de Moscou à Pékin!
Arrivés à la gare de Moscou, il faut encore prendre le métro! Et là, on débloque sur la beauté du métro moscovite! Déjà, les stations sont hyper profondes, jusqu'à 50m parfois de dénivelé ( on a compté avec la Suunto Core de JC! ). Les ornements, les marbres, les sculptures sont dignes d'un palais, cela mérite une visite de certaines stations du métro du centre! Enfin un premier point positif pour la Russie! Par contre, ne pensez pas à gruger le métro comme à Paris, tout est super contrôlé ici, ça ne rigole pas et les clapets de sécurité aux portes vous feront un bel hématome si vous comptez passer sans payer!
On est plutôt en galère avec nos sacs dans ce métro! Pourtant c'est simple, il y a 12 lignes, classées par numéro et code couleur, logique! Mais pour nous, européen c'est un vrai casse tête, sauf si vous avez fait écriture cyrillique en option au lycée! Car rien n'est écrit en écriture latine, mis à part le" Way out" au sol qui signifie : sortie! Le seul moyen pour s'en sortir est donc de faire marcher notre langue! Et là c'est le sketch, on pose des questions en anglais forcément, et on nous répond... en russe! Le pire dans tout ça, on arrive à se comprendre, par le langage des signes, si c'est ti pas merveilleux ( ça c'est du chti ). Les russes sont super serviables, jamais personne ne nous a envoyé bouler, ils ont toujours essayé de nous aider. Par contre, ne comptez pas sur un sourire bienveillant ou amical dans le métro ou dans la rue! Le pays du sourire c'est fini, on a essayé, avec des jeunes, des vieux, des bébés, des policiers, des commerçants, le sourire c'est pas ici! Pas d'incivilité, mais la courtoisie n'est pas au rdv non plus, on se pousse dans le métro, on ne se dit pas pardon et personne ne vous tiendra une porte! En même temps c'est un peu pareil dans notre pays! Ça fait déjà trop longtemps que l'on est parti peut-être pour s'en souvenir. On décide de prendre nos billets transsibérien tout de suite pour être tranquille avec les formalités! Direction la gare, mais pas n'importe quelle gare, car il y en 12, autant que les lignes de métros! Celle qui nous intéresse est la Gare Yaroslavsky (Ярославский вокзал), faut le savoir car c'est écrit comme ça!! Cette gare est la principale porte d'entrée pour le Transsibérien, desservant plusieurs destinations en Sibérie, dans l'Extrême-Orient russe, en Mongolie et en Chine. Bon, nous on a bataillé pour avoir nos deux premiers billets pour Omsk et Irkutsk! La gente dame ne comprenant pas un mot d'anglais n'a pas voulu nous réserver nos billets pour Ulan Bator et Ulan Ude! On espère pouvoir les acheter en chemin! Affaire à suivre à Irkustk...
Fantastique toutes ces images, vraiment très belles.
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