Nous n'avions pas prévu de passer à Bikaner, mais cette véritable cité royale à finalement retenue notre attention. De plus, n'ayant pas réservé de train au préalable pour quitter Delhi, nous avons décidé de couper le trajet en deux, avant de nous rendre à Jaiselmer!
On découvre donc le bus couchette indien, de nuit, et ce n'est pas une petite expérience... Nous sommes ravis de découvrir notre double couchette supérieure, en montant dans ce bus, au départ prévu pour 21h. Évidement, on décolle 2h après l'heure initiale, quand des caisses de cargaisons inconnues sont chargées sur le toit, dans les couchettes et sur les sièges! On doit donc escalader des cartons, des boîtes, des caisses pour rejoindre nos places, Easy. Le trajet est comment dire, infernale! On vous le déconseille vraiment, le bus roule soit très vite, soit à 20 à l'heure, les Klaxon sont incessants et la route est détestable, pire que les routes malgaches en saison des pluies!! Nous arrivons donc en vrac à 8h30 du matin à Bikaner. Par bonheur, notre première étape du Rajasthan est une petite ville calme loin de Delhi!
Il semble que notre hôte couchsurfeur se soit rendormi; levé depuis 4h pour le ramadan, par 32 degrés à l'ombre, on ne peut lui en vouloir! Du coup, nous décidons de nous installer dans une guesthouse près de la gare, qui s'avère être le meilleur ami de Ahmed; et rencontrer notre ami indien le soir, après le couché du soleil!
Direction le fort de Junagarh, avant d'accéder à l'entrée du palais, on découvre une nouvelle ville, avec tout au long de la route, des jarres en terre cuites, contenant de l'eau et permettant à toutes les personnes de pouvoir boire par cette chaleur, gratuitement et quand bon leur semble!
On retrouve aussi nos amis chameaux, qui servent ici de moyens de locomotion pour certains, ou de transports de marchandises! Bon, c'est pas DHL, mais ça arrivera un jour à bon port, c'est sur, faut juste ne pas être pressé en Inde!!!
On s'extasie aussi devant le barbier en plein air. Il fait aussi coiffeur et épilation au fil, je me tâte, mais j'ai déjà fait la coupe de cheveux indienne, et vu le beau raté que c'est je vais m'abstenir pour le coup.
Allez on y va cette fois, on franchit une série de portes fortifiées qui firent de Junagarh une forteresse imprenable. La construction du fort débute en 1589 pour s'achever en 1937, cours, salles d'audience, appartements royaux, terrasses, longs couloirs, petites galeries et photographies d'époque nous laissent imaginer quelle était la vie des Maharadja jusqu'à ce jour!
On retrouve aussi nos amis chameaux, qui servent ici de moyens de locomotion pour certains, ou de transports de marchandises! Bon, c'est pas DHL, mais ça arrivera un jour à bon port, c'est sur, faut juste ne pas être pressé en Inde!!!
On s'extasie aussi devant le barbier en plein air. Il fait aussi coiffeur et épilation au fil, je me tâte, mais j'ai déjà fait la coupe de cheveux indienne, et vu le beau raté que c'est je vais m'abstenir pour le coup.
Allez on y va cette fois, on franchit une série de portes fortifiées qui firent de Junagarh une forteresse imprenable. La construction du fort débute en 1589 pour s'achever en 1937, cours, salles d'audience, appartements royaux, terrasses, longs couloirs, petites galeries et photographies d'époque nous laissent imaginer quelle était la vie des Maharadja jusqu'à ce jour!
On retrouve Ahmed le soir, pour une virée by night de la vielle ville! Il nous emmène dans les petites ruelles sur sa moto! Le long du chemin, on découvre nos premières "Haveli ", ces maisons aux façades ajoutées dans le gré local couleur rouge, entre petites échoppes, marchands et artisans accroupis en train de travailler! Bien cadré ça donne ça!
Sinon, quand tu lèves la tête, tu as plutôt cette version là... Tout est dans le cadrage en Inde, il faut savoir déjouer les fils électriques!
Au bout du labyrinthe de petites ruelles, Ahmed nous fait admirer la beauté de notre premier temple Jaïn, le Bhandasar! On raconte que ses fondations sont emplies de beurre, et que la pierre rejette des corps gras durant les grandes chaleurs comme c'est le cas en ce moment.
En chemin, nous croisons un indien qui porte la moustache comme au temps des maharadjah, celle-ci est tenue par des petites barrettes à cheveux sur toutes ses joues! Nous fait le plaisir de les dérouler entièrement, spectaculaire!! Nous avions vu justement au fort, un objet simple de notre quotidien qu'utilisaient les maharadjah pour recourber leur moustache, il s'agit de la cuillère à moustache!!
On poursuit, avec Ahmed, on ne traine pas! On enfourche de nouveau sa bécane pour se perdre un peu plus loin! Entre échoppes et marchés de fruits et légumes, nouveau phénomène : un homme travaille de la pâte de marijuana dans une poterie pour en faire des jus, pas trop ragoûtants vert kaki! Ahmed n'était pas très chaud pour que l'on goutte! Apparemment, ça retourne bien le cerveau, si on en croit le client, qui en ventait les mérite!!
Ahmed nous donne les infos utiles pour notre journée de demain, on le verra de nouveau du soir après le coucher du soleil, et on le comprend ( nous sommes à 3L d'eau par personne en moyenne par jour), la journée la température avoisine les 38 degrés...
Après un rapide petit déjeuner épicé dans une échoppe près de la gare, nous partons avec notre petit papier " temple Deshnoke" écrit en Hindi! Nous devons prendre le bus à la gare routière pour nous rendre au temple de Karni Mata à 33 kms de Bikaner! On découvre notre premier bus local hindi, le ticket varie pour les hommes et les femmes! C'est moins cher pour les femmes! Difficile de décrocher un sourire aux autres passagers, nous sommes biensur les seuls européens! Apres plusieurs arrêts, notre bus ressemble a ça!!
Arrivés au temple de Deshnoke, on découvre un petit temple en travaux qui ne paye vraiment pas de mine! L'intérêt du temple ne réside pas dans sa beauté mais par ses petits habitants: des rats sacrés!! Ces petits animaux errent en toute liberté partout dans ce sanctuaire jusque devant la statue de Karni Mata, un grand plat métallique rempli de lait et des soucoupes pleines de grain font le bonheur des rats! Pour la petite histoire, cette Karni Mata naquit au XVe siècle chez les Charans ( caste de guerriers ) et vécu 151 ans! Selon la légende, un enfant de sa communauté mourut et pour le ressusciter, la sainte femme descendit au royaume de Yama ( seigneur de la mort dans l'hindouisme), juge des morts qui se tient à la porte de l'Enfer! Mais il était déjà trop tard, il avait déjà été réincarné en gros rat blanc! Furieuse, Karni Mata usa de ses pouvoirs pour détourner les membres de sa caste, pour qu'à leur mort, ils soient tous réincarnés dans le corps d'un rat!!
Familiers et inoffensifs, ses rongeurs n'hésitent pas à se faufiler entre nos pieds ( déchaussés, j'avais prévu les chaussettes! ) ou même à grimper sur l'épaule du prêtre!! Nombreux dévots apportent par milliers chaque jour nourriture et offrande pour le temple, n'hésitent pas à chercher à quatre pattes les quelques rats blanc, signe de bonne augure pour l'année en cours!
On poursuit notre journée par la ferme de chameaux de Bikaner! Depuis notre arrivée à Bikaner, on la voyait partout dans la rue, tractant des charrettes pleines. On pensait pouvoir voir la fabrication du lait, de glace et de fromage de chamelles; et aussi en apprendre un peu plus sur les textiles de laine de chameaux! Mais, cette sortie n'est rien d'autre qu'un attrape-touriste!! Bon, cela nous a permis de revoir ces drôles de ruminants toujours aussi marrant à regarder; on en a profité pour refaire quelques clichés!
On termine notre journée par un repas avec Ahmed à notre guesthouse avant de prendre le train de nuit pour Jaiselmer! Autant vous dire, que le train de nuit fait aussi peur que le bus de nuit! Il n'existe pas de train couchettes pour cette destination. Nous sommes donc en 4ème classe, avec siège non numéroté! On arrive pourtant 30 minutes avant le départ, c'est sans grosse surprise que l'on découvre un train bondé. Les gens sont entassés sur les sièges ou allongés sur les portes bagages; personne n'est décidé à nous faire une place... Après avoir fait les dix wagons, un groupe de 4 jeunes parlant un peu anglais se sacrifient pour nous laisser deux places. Du coup, deux d'entre eux s'installent par terre sur un pauvre morceau de journal, car évidement le train est plus que crasseux et je vous passe l'odeur d'urine permanente...! Nous sommes évidement super gênés, on refuse leur offre. Ils sont tellement contents de pouvoir discuter avec nous et de nous aider, que l'on finit par accepter. La nuit s'annonce longue et prometteuse...
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