Depuis notre arrivée ici, le temps est maussade! Nous n'avons pas encore fait réellement quoi que ce soit sur Nosy Be hors de nos quartiers! Du coup, on a avancé sur nos futures destinations, nos visas, grâce à l'excellente wifi des bars et restos environnants!
Aujourd'hui, petite accalmie, donc on se décide à louer un scooter pour faire le tour de l'île, qui comme Ste Marie n'est pas bien grande non plus!
On va d'abord aller se baigner à la cascade dont Éric un autre Vahaza nous a parlé, elle est a 5 kms d'Ambatoloaka! Après avoir longé des champs d'ylang-ylang, on passe un petit ruisseau, on descend une pente boueuse et là, nous y sommes!! Franchement ça vaut bien une balade!! On la fera souvent cette cascade! À pieds ou en moto, c'est un petit bijou cet endroit!
Puis direction l'extreme nord à Andilana, près du grand hôtel 4**** des italiens! On dépose notre scooter à côté des piroguiers et d'une gargote. On a de la chance, les pêcheurs viennent de rentrer avec des calamars et du poisson frais qui doit partir sur Hell ville. On arrive à acheter un sacré beau mérou de 1 kg ( 5000 Ariary à 1,60€ le kilo!! ) et un beau calamar! On va se régaler ce midi.
Je voulais revoir le gars qui faisait des poissons séchés et entre autres des ailerons de requins pour les japonais. Le gars a disparu avec sa maison sur pilotis et tout son barda! Dommage, j'avais des tas de questions à lui poser, il a du se faire virer. Bref! Outre les paillotes d'artisanat malgaches, il n'y a pas grand chose à faire, à part profiter de la grande plage sont les 3/4 appartiennent à l'hôtel! On s'arrête pour acheter nos dernières cartes postales, la belle Stéphanie se plaint du manque de touristes, elle fera quand même sa journée avec la vente de nos deux cartes postales ( 3000 Ariary soit 0,95€), elle voudrait nous vendre plus, mais on a rien besoin!
Repus avec notre bon gros mérou grillé, on reprend la route, direction le Mont Passot qui permet une vue sur les lacs, les îlots et la grande terre. Depuis mai 2014, le site est devenu payant! Il a été totalement réaménagé avec des balustrades et des points de vue! Ce qui permet aussi de faire travailler les femmes du village qui vendent l'artisanat malgache dans des paillotes! Donc maintenant, il faudra vous alléger de 10 000 Ariary (3,15€) si vous êtes Vahazas pour juste admirer la vue depuis la Mont Passot, ou 2000 Ariary (0,63€) si vous êtes Malagasy! Le site est gavé de manguiers, on en profite pour faire la cueillette!!
On repart par la route défoncée par la pluie, des glissements de terrain ont même rendu certaines portions impraticables. Des locaux se chargent de déblayer la route, pendant que madame fait la quête auprès des automobilistes pour payer ses braves gens! Pas con! Mais que fait le gouvernement, une fois de plus. Nosy Be est de loin la plus riche et la plus touristique de toutes les îles, c'est certain, l'argent ne va pas dans les travaux de voirie!!
On passe les plantations d'ylang-ylang, pour arriver devant une belle distillerie! On voudrait visiter, mais tout semble bien fermé et personne pour nous diriger, dommage!
On poursuit notre chemin, vers le village de la réserve de Lokobe, pour se trouver un guide nous même pour demain. Les bureaux d'excursions vendent ça à 90 000 Ariary (28€) la journée par personne ( négociée à 60 000 soit 18,80€ )! Autant faire marcher directement les gens du village! Avant même d'arriver au village, Omarick nous interpelle! Il se propose d'être notre guide pour demain! On lui donne notre tarif pour deux, soit 40 000 Ariary (12,54€)! Il essaye tant bien que mal d'élever son tarif mais rien n'y fait, on lui décortique les prix, il sait qu'il est gagnant et finit donc par accepter! Biensûr à ce prix là, on se débrouille pour venir en taxi et on amène notre eau. Le tarif comprend les trajets en pirogue, la visite et le repas du midi! On répète tout 3 fois pour être sur que le marché est conclu sur cette organisation pour éviter toute surprise! Nous sommes rodés avec les petits tours de passe passe des malgaches! On joue comme eux, qui ne tentent rien n'a rien! Et parfois ça marche!
Omarick travaille à la distillerie, mais pas celle que nous avons vu quelques kilomètres plus haut! Celle ci est à mon avis, bien plus artisanale que l'autre! Il ne doit pas faire de l'exportation! C'est juste pour les reventes dans les paillotes d'artisanat et les masseuses des plages!
On repart très très satisfait de notre affaire! C'est reparti, on est plein de boue, entre autre! Ça serait bien, qu'il fasse beau quelques jours, ça ferait du bien a tout le monde, mais bon on ne choisit pas la météo! On continue dans la gadoue et on atterri dans une troisième distillerie, dans un décor enchanteur, c'est la distillerie la plus productive de l'île!
Elle appartient à un métis franco-indien! Nous sommes invités à la visiter, avant sa fermeture, il est déjà 16h, on a rien vu passer! Caroline nous explique parfaitement bien les choses! L'ylang-ylang a été introduite à Nosy Be en 1905 des Philippines par un Vahaza. L'ylanguier est cet arbre noueux tortueux coupé par les hommes à une hauteur de 1m pour pouvoir plus facilement en ramasser les fleurs qui fleurissent éternellement. Car normalement cet arbre peut atteindre les 30m de hauteur. Trois fois par semaine, les cueilleuses ramassent les fleurs jaunes d'ylang-ylang dans les champs de plantations de 2h à 5h du matin, car il faut que celles-ci soient très fraîches comme la rosée du matin pour être exploitables. En saison des pluies, les fleurs se renouvellent très rapidement.
Il faut 100kg de fleurs pour extraire 2 litres de cette huile essentielle! Caroline nous montre les cuves de l'époque et le nouveau système pour extraire cette huile précieuse, qui se vend à 40 000 Ariary le petit flacon de 50ml issu de la première extraction! À l'époque, les chaudrons tournaient 24h sur 24! Grâce aux nouvelles cuves, il ne fait que 12h par jour pour fournir la même quantité du nectar.
Nous quittons le domaine, il est passé 17h30, le personnel est déjà parti, il ne reste plus que nous, Caroline et le garde! On redescend vers Hell ville pour rejoindre Ambatoloaka. Des casseuses de pierres assises par terre finissent leur journée! On en sait un peu plus sur ce dur travail! Un petit sac de 5kg est vendu 800 Ariary (0,25€) et il leur faudra une journée pour faire cinq sacs. Le calcul de leur salaire est vite fait! Ces femmes ont le sourire malgré leurs mains écorchés autant que leurs pieds! Des dames très âgées comme des toutes jeunes font se travail terriblement ingrat sur le bord de la route à même le sol! Et elles rendent bien des services à tout le monde! Car c'est grâce à elles que les trous sont rebouchés sur la route!!
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